Bien que l’histoire du film se déroule dans les années 1920 sa thématique est plus que d’actualité aujourd’hui : la question de l’eau. Le récit se déroule dans la campagne Provençale, Ugolin, piètre paysan et dernier de la famille des Soubeyran se lance un défi : cultiver des oeillets. Pour ce faire il a besoin d’eau, de beaucoup d’eau pour accroitre sa production et ainsi gagner de l’argent (on pourrait même dire, se faire du blé ici !) . Mais où trouver toute cette eau sur un territoire aussi sec ? Tracassé par cette idée, Ugolin partage son projet à son oncle, Le Papet. Paysan averti de la région il en connait tout les recoins et sait où se trouve une vieille source bouchée. Malheureusement, cette dernière est sur la propriété de Pique-Bouffigue qui refuse de vendre ses biens. Ce dernier tombe « malencontreusement » de son arbre et meurt. Le Papet et Ugolin n’ont plus qu’à reprendre les terres, ce dernier n’ayant pas de famille. Mais peu de temps après, Jean de Florette, fils caché de Pique-Bouffigue, arrive sur ces terres qui sont désormais siennes. Accompagné de sa femme et sa fille, il prévoit d’entreprendre un élevage de lapin.
Tout au long du récit les péripéties vont s’enchainer et Ugolin va se lier d’amitié avec Jean de Florette. Il commence même à se remettre en question à propos de la source qu’il avait coulée de béton avec le Papet. Et tout cela dans le seul intérêt de nuire à ces nouveaux arrivants. Les mésaventures ne cessent de frapper Jean de Florette qui ne désespere pas pour autant. Le temps toujours aussi sec et aride l’accable encore plus. Jusqu’au jour ou il entreprend de construire un puit. Idée folle mais réalisable, cette dernière aura eu raison de lui.
Ce film illumine bien les rivalités de l’époque à propos des terres et de l’eau. Un antagonisme toujours croissant aujourd’hui où la terre se loue, s’achète au détriment des populations locales. C’est le cas en Afrique, où la Chine achète des terrains afin de développer sa production. Elle externalise car sa population ne cesse de croitre et qu’il faut trouver des solutions pour nourrir la population. Surnommée la « Chinafrique », c’est également un moyen pour elle d’élargir son hégémonie.
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