En réponse à l’augmentation des droits de douanes États-Uniens sur l’acier et l’aluminium, l’Union Européenne a répondu en énumérant une liste de produits qui seront taxés à hauteur de 25%. Ces augmentations qui entreront en vigueur le 15 Avril prochain regroupent des produits comme le soja, le maïs, ou encore le jus de fruits. Mais dans cette liste, le bourbon, un whiskey Américain, fait office de grand absent.
Protéger le marché viticole Français et Italiens
Mardi 8 avril, la commission européenne a retiré le bourbon de sa liste des produits surtaxés à la suite des propos du président américain Donald Trump, publié sur X : “Si cette taxe n’est pas supprimée immédiatement, les États-Unis imposeront sous peu une taxe de 200% sur tous les vins, champagnes et produits alcoolisés en provenance de France et d’autres pays représentés dans l’UE.” Ainsi, la France et l’Italie ont fait pression sur la comission pour préserver leur marché viticole. Et pour cause, la France figure parmi les plus grands exportateurs de vin vers les États-Unis. En effet, en 2024, les exportations de vins français vers les États-Unis ont atteint 2,3 milliards d’euros, selon la fédération des exportateurs de vins et de spiritueux de France.
“Cela sera idéal pour les entreprises de vin et de champagne aux États-Unis.” rétorque Donald Trump. Là où les Etats-Unis ont frappé en une fois, l’Union Européenne, échelonne sa riposte. Les nouveaux droits de douanes entreront en vigueur le 15 avril, puis une deuxième échéance, plus conséquente, interviendra le 16 Mai, respectant ainsi les règles de l’Organisation mondiale du commerce. Cette dernière impose un délai de consultation, ce que l’administration Trump n’a pas respecté.
Une mésentente des pays de l’Union Européenne serait profitable aux États-Unis
La Hongrie, proche de l’idéologie trumpiste, annonce qu’elle ne votera pas mercredi, pour cette première liste. Les vingt-sept sont pourtant censés répondre aux États-Unis de façon unanime au travers de la commission européenne. L’Italie de Giorgia Meloni, quant à elle, prévoit de se rendre à Washington le 16 Avril prochain pour des négociations individuelles avec la Maison Blanche. Un déplacement que condamne Marc Ferracci, Ministre de l’Industrie et de l’Énergie en France : « Les accords bilatéraux sont précisément ce que cherche l’administration américaine, c’est-à-dire diviser les Européens. » Avant d’avertir : « Si la France se met à négocier de manière bilatérale avec les Etats-Unis, (…) nous allons sortir perdants ». Une pensée soutenue par Jean-Pierre Raffarin, : “Plus on sera faibles, plus on sera tapés”.
Gwennan LE MOIGNE
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